La Région Hauts-de-France, en partenariat avec la Région Académique, s’engage contre les violences faites aux jeunes. Le dispositif “Violences, Parlons-en” permet aux lycéens d’accéder à un espace de confiance pour s’informer et briser le silence, directement depuis leur espace numérique de travail.
Les violences à la maison, sur Internet et à l’école concernent un élève sur dix. Elles sont inacceptables, interdites et punies par la loi. Victimes, témoins, enseignants, élèves, parents, tout le monde est concerné. Les dispositifs existent, mais ils sont nombreux et parfois méconnus. C’est pourquoi, le projet “Violences, Parlons-En” permet d’accéder depuis l’ENT HDF NEO à un espace de confiance pour s’informer et trouver de l’aide. Il a pour but d’orienter les enfants et adolescents qui ont subi des violences, mais aussi les témoins, les parents et les professeurs, vers les bons interlocuteurs et les bons contenus pour réussir à en parler et sortir de cette situation.
Une plateforme d’information et d’orientation
Qu’est-ce qu’on entend par violences ? Comment réagir face à des situations de violences ? Qu’est-ce qui se fait autour de chez moi pour lutter contre les violences ? Autant de questions auxquelles les utilisateurs de l’ENT HDF NEO peuvent trouver des réponses, depuis la vue « Mes Applis ». Sur l’espace Violences, Parlons-en dédié à la région, l’utilisateur est accueilli par un “harcélomètre” interactif pour apprendre à reconnaître une situation anormale. Les élèves ayant besoin de conseils ou d’aide sont aiguillés vers les numéros nationaux : le 119 et le 3018. Le blog de la région permet également de découvrir les différentes actions menées à proximité pour lutter contre les violences faites aux enfants. Depuis cet espace, les utilisateurs souhaitant en savoir plus, peuvent également accéder à un parcours adapté à chaque profil : élèves, parents et enseignants. Des ressources interactives, des pistes d’actions et des liens vers des organismes de formation et d’aide sont disponibles pour chacun.
Ouvrir le dialogue
Pour lever le tabou autour des violences et aider les victimes et les témoins à prendre la parole, des animations sont prévues dans le réseau pour susciter le dialogue. Le projet démarre avec une masterclasse en ligne pour les enseignants et les membres du personnel afin de leur donner les clés pour mieux repérer une victime de violence et l’orienter. Une dizaine de classes ambassadrices s’exprimeront dans un podcast diffusé dans l’ENT. Pour engager les lycéens à s’informer, un challenge avec des quiz sera mené sur plusieurs semaines avec des récompenses à la clé pour les élèves et établissements les plus impliqués.
Offrir une aide de proximité
Les lycées des Hauts-de-France se mobilisent également à leur niveau pour lutter contre les violences. L’ENT offre un moyen de valoriser ces actions auprès de la communauté éducative de l’établissement. Par ailleurs, il est possible de faciliter la prise de contact des élèves victimes de violences avec les référents de proximité au sein du lycée. Les administrateurs de l’ENT HDF NEO sont accompagnés dans la mise en place du dispositif “Violences, Parlons-en” à l’échelle de leur établissement :
- Un tutoriel est disponible en ligne pour les guider pas à pas dans le paramétrage de ces nouveaux canaux de communication.
- Un webinaire s’est tenu en octobre pour les former aux actions de paramétrage et répondre à leurs questions.
- Un kit de communication comprenant des messages type par profils et une affiche est téléchargeable pour faciliter la communication autour du dispositif.
Un projet partenarial
À l’origine, “Violences, Parlons-en” a été initié par Édifice dans le cadre de la grande consultation « Enfance », organisée par Make.org en 2020. Afin de concevoir le dispositif, des entretiens et des ateliers ont été menés avec diverses parties prenantes, dont des associations spécialisées (Allô Enfance en Danger (119)), des personnels académiques, des personnels de collectivités et des membres de la communauté éducative. Avant d’être généralisé à tous les lycées de la région Hauts-de-France, le projet a connu une phase de test dans 19 lycées et 36 collèges du Nord.