Lutter contre la précarité menstruelle au lycée

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La difficulté d’accès aux protections périodiques lors des règles est une réalité pour près de 2 millions de femmes en France. Pour les lycéennes, cela peut générer des absences en classe et mettre en péril leur scolarité. La Région Hauts-de-France a fait le choix de s’engager à leurs côtés et met à disposition gratuitement serviettes hygiéniques et tampons.

Depuis le début de l’année, la Région a doté 175 établissements de protections périodiques (serviette hygiéniques, protèges slips jetables et tampons avec et sans applicateur). Le 4 mars 2022, Manoëlle Martin, vice-présidente en charge des lycées, s’est rendue au lycée de Friville Escarbotin dans la Somme pour inaugurer deux distributeurs de protections périodiques.

Un projet « sang tabou »

Cet établissement du Vimeu agit déjà contre la précarité menstruelle depuis plusieurs années : « un groupe d’élèves s’est emparé du problème avec la conseillère principale d’éducation, explique Renaud Larger, proviseur du lycée. Elles ont lancé le projet « sang tabou » dont l’objectif est d’informer les jeunes filles et de leur permettre un accès gratuit aux protections périodiques.« 

« Il ne s’agit pas de confort mais d’un vrai besoin »

Dans cette structure de plus de 1200 élèves dont plus de 50 % de filles, « il ne s’agit pas de confort mais d’un vrai besoin, affirme le proviseur. Si la question s’est posée, c’est qu’elle est née d’une réalité : trop de jeunes filles n’ont pas la possibilité d’acheter ces protections et cette situation était source d’absentéisme« . Le lycée avait alors choisi de consacrer une partie de son budget pour leur permettre cet accès gratuit et désormais entré dans les mœurs.

Le lycée de Friville Escarbotin est désormais doté par la Région de deux distributeurs de protections périodiques. « Cette dotation est d’autant plus importante, poursuit M. Larger, que 80 % de nos élèves sont transportés. Ils arrivent donc tôt et repartent tard et nous avons également un internat. Ces distributeurs permettent aux élèves d’agir de façon autonome sans devoir en référer à un adulte, ou être tributaire des horaires de l’infirmerie par exemple.« 

La Région prendra en charge les réassorts et travaille actuellement avec les autorités académiques pour proposer aux établissements la fourniture de protections alternatives durables (culottes menstruelles, coupes menstruelles…).





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Région Hauts-de-France