Créée en 2017, la Campusserie est l’une des cinq épiceries solidaires des Hauts-de-France. Située sur le campus universitaire de Pont-de-Bois de l’université de Lille, elle accueille des étudiants et du personnel de l’université qui sont en situation de précarité alimentaire. « L’accès à l’épicerie solidaire se fait sur dossier et les critères d’accessibilité sont essentiellement financiers, présente Clara Dufresnoy, chargée de mission responsabilité sociale à l’université de Lille. Nous accueillons 50 bénéficiaires maximum en même temps.«
Des denrées à petits prix
Les bénéficiaires de l’épicerie solidaire vont pouvoir acheter des produits secs, des produits frais, des fruits et des légumes, des produits d’hygiène ou des œufs à tous petits prix (seulement 20 % de leur prix réel). « Nous ne sommes pas dans le don alimentaire, ajoute Clara Dufresnoy. Les bénéficiaires ont droit à 15 euros d’achats pour un mois ou 30 euros pour trois mois et c’est à eux d’apprendre à gérer ce budget. Cela fait aussi partie du chemin : acheter, maîtriser son budget, voir du monde,… C’est une manière aussi de lutter contre l’isolement, surtout en cette période si particulière de confinement. On travaille également avec des assistantes sociales pour les accompagner au mieux.«
Les denrées vendues dans l’épicerie sont essentiellement issues de dons. « Nous bénéficions de dons de particuliers, de collectivités ou d’entreprises. On récupère aussi des denrées de la banque alimentaire une fois par mois. Nous organisons des ramassages réguliers à Auchan et des achats aussi, comme pour les fruits et légumes avec le chantier de réinsertion de l’Andes (le réseau national des épiceries solidaires), explique Clara Dufresnoy.
Des étudiants en service civique
Derrière le comptoir, pour accueillir les bénéficiaires, Noé Vervaecke, 20 ans effectue un service civique de sept mois à la Campusserie. « Je refais ma deuxième année de licence d’histoire. J’ai encore quelques cours cette année mais j’avais du temps libre, c’est pourquoi j’ai souhaité faire un service civique, explique le jeune homme. Et venir ici à l’épicerie, cela m’a semblé plus intéressant que d’aller travailler dans n’importe quel supermarché. On a rouvert il y a deux mois. On a des tâches administratives comme contacter les bénéficiaires, mais aussi nettoyer l’épicerie, mettre en rayon, enregistrer l’arrivée des produits, etc. C’est très intéressant et puis c’est salutaire en ce moment de pouvoir sortir de chez soi pour aller travailler ! Avec les bénéficiaires, le rapport est cordial, presque « fraternel ». Ce sont juste des étudiants du campus qui viennent acheter à manger. Je considère cette mission comme un travail et je ne ressens pas de gêne particulière. »
La Région accompagne les épiceries solidaires
La Région soutient financièrement les cinq épiceries solidaires déjà existantes sur les campus universitaires de Lille, Amiens et Valenciennes et accompagne également la création de nouvelles épiceries. Plus d’infos sur le guide des aides en ligne.