INTERVIEW – Des usages pédagogiques avec l’application Pages

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Au lycée professionnel Alfred Manessier à Flixecourt, Audrie Eb, professeure de Sciences et Techniques Medico-Sociales (STMS), est une inconditionnelle de l’ENT Hauts-de-France NEO. Au détour d’une interview, elle nous confie ses nombreux usages pédagogiques du réseau éducatif. Classe inversée, différenciation pédagogique ou webradio, cette enseignante engagée a plus d’un tour dans son sac !

Quelles sont vos habitudes sur l’ENT ?

Audrie EbJe l’utilise tous les jours, que ce soit dans la communication avec les élèves et les parents ou pour différents usages pédagogiques. Par exemple, j’utilise beaucoup l’application Pages dans le cadre d’une classe inversée. Je mets, à la disposition des élèves, des vidéos qu’ils doivent consulter à la maison. Il y a aussi des liens internet, des activités via l’application LearningApps, des questionnaires et des QCM. Ils doivent voir les vidéos et faire l’activité avant d’arriver en classe. Ensuite, on peut entrer dans des tâches plus complexes en classe, comme des activités de groupe, et avancer plus vite, car ils ont déjà des prérequis intéressants.

Est-ce que cela implique aussi une différenciation entre les élèves ?

La classe inversée implique la différenciation. Sur Pages, je laisse un plan de travail. Les élèves ont le choix entre un plan de travail “autonome”, pour ceux qui sont les plus à l’aise, et un plan de travail “accompagné”, pour ceux qui ont besoin d’être plus aiguillés vers les objectifs. Il y a aussi des étapes intermédiaires qui vont leur permettre de pouvoir suivre. Ensuite, lorsqu’on est en activité de groupe en classe, je vais pouvoir accompagner chaque groupe en répondant à leur besoin. Chaque groupe va progresser à un rythme différent, mais le plan de travail prévoit toujours des activités. Si un groupe est en avance, soit ils poursuivent les activités, soit je vais lui demander d’aller aider un groupe qui est plus en difficulté. Généralement, ça se passe très bien.

Vous animez aussi des cours en Langue des Signes Française (L.S.F). Est-ce que vous utilisez l’ENT Hauts-de-France NEO dans ce cadre particulier ?

La langue des signes française est une langue visuelle. Il n’y a pas de trace écrite, on ne peut pas coucher des notes sur le papier. C’est vraiment compliqué. Alors il faut se filmer ! Soit je me filme, soit les élèves vont se filmer eux-mêmes. Et pour mettre la vidéo à disposition des autres, on la publie sur l’ENT. Par exemple, je mets en avance un support visuel, où je suis en train de signer, et les élèves, en classe inversée, regardent la vidéo en avance. Ils arrivent en cours avec quelques notions qu’on peut vraiment exploiter en classe. Ici, nous avons une chorale de chants signés, en partenariat avec le collège (Alfred Manessier est une cité scolaire, ndlr). Là encore,  les partitions vont être des partitions vidéos, car la langue des signes ne s’écrit pas. Je me filme en train de chanter avec les mains et les élèves peuvent répéter à la maison ou sur tablette en classe le chant signé.

Reportage 9h50 le matin  sur France 3 Hauts-de-France.

Une chorale en chants signés, c’est une belle initiative ! Vous communiquez autour de cette activité dans l’établissement ?

Oui, j’utilise le Blog pour diffuser les informations dans le réseau scolaire. On essaie systématiquement de communiquer sur la chorale pour que tout le monde puisse voir le dynamisme de l’établissement. J’utilise aussi le blog pour échanger avec les collègues, avec les élèves, et aussi pour informer les parents de ce qui se passe au lycée. Si on fait une sortie scolaire ou une activité particulière, on va prendre des photos et faire un petit reportage par exemple.

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Et quels sont vos prochains projets pédagogiques avec l’ENT ?

J’aimerais beaucoup faire une webradio. Les élèves en lycée professionnel ont besoin de se confronter à la réalité. J’aimerais qu’on prépare un thème en classe et des questions à poser aux professionnels. Ensuite, je les emmène dans un service, sur le terrain, pour interviewer les professionnels, prendre des photos ou filmer. On travaillera à nouveau en classe et on mettra le résultat dans l’ENT, à disposition des autres élèves de BAC ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la personne). L’idée est de les faire rentrer dans le monde professionnel, car le concret permet de mieux fixer les apprentissages.

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