La Région Hauts-de-France est pleinement engagée dans une politique d’éducation à la tolérance et à la paix. C’est pourquoi, en partenariat avec les autorités académiques, de la DRAAF et du Mémorial de la Shoah, elle reconduit son dispositif « Travail de mémoire » pour 2024-2026 à destination des lycéens.
En collaboration avec les autorités académiques de Lille et d’Amiens, la DRAAF et le Mémorial de la Shoah, la Région Hauts-de-France mène une politique active en faveur de l’éducation à la tolérance et à la paix, en particulier à destination des jeunes. À travers son dispositif « Travail de mémoire », la Région s’efforce de promouvoir l’apprentissage de la citoyenneté, ainsi que l’esprit de solidarité et de tolérance, afin de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toutes formes de discriminations. Son objectif est de renforcer l’enseignement de l’histoire et de la mémoire de la Shoah.
Le dispositif « Travail de mémoire », c’est quoi ?
La Région reconduit le dispositif « Travail de mémoire » sur l’année scolaire 2024-2025 et 2025-2026. Un dispositif qui s’adresse aux lycéens en classe de première à la rentrée 2024 pour mener des projets pédagogiques tout au long de l’année scolaire, dont un déplacement mémoriel sur le site de l’ancien camp d’Auschwitz-Birkenau, prévu à l’automne 2025, qui s’effectuera au cours de leur année de terminale. En amont du voyage, les enseignants des établissements sélectionnés s’engagent à participer à une formation avec les académies et le Mémorial de la Shoah.
Profs et élèves en parlent
Une politique volontariste
Cette politique vise à développer l’apprentissage de la citoyenneté, l’esprit de solidarité et de tolérance comme rempart contre le racisme, l’antisémitisme et toutes formes de discriminations, en élevant le travail d’histoire et de mémoire de la Shoah au rang d’obligation citoyenne.
L’Appel à projets, initialement lancé tous les deux ans, est désormais lancé chaque année depuis 2023. Les objectifs sont multiples :
- Tout d’abord, afin de faire face à la disparition progressive et inéluctable des témoins directs victimes de la Shoah, il est crucial de multiplier le nombre d’ambassadeurs de mémoire.
- Un voyage d’étude organisé annuellement fera écho aux commémorations tenues chaque année.
- Enfin, un appel à projets annuel permettra de doubler le nombre de jeunes sélectionnés pour participer au voyage mémoriel en lien avec leur projet, atteignant ainsi l’objectif fixé par le gouvernement dans son plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme : une visite liée à l’histoire ou à un lieu de mémoire pour chaque élève durant sa scolarité.
Les jeunes, des ambassadeurs de la mémoire
Les élèves des classes sélectionnées valoriseront le résultat de leurs recherches auprès de leurs camarades, ceci sous forme de restitution dans l’établissement, d’exposition, de publication de la production sur leur site web ou sur le site generation.fr.
Bien plus que des passeurs de mémoire, ses jeunes engagés dans ce travail mémoriel deviennent de véritables ambassadeurs de mémoire pour les autres jeunes et lycéens des nombreux établissements de la Région.
Depuis 1996, le dispositif « Travail de mémoire » c’est :
- 180 établissements concernés ;
- 1760 jeunes mobilisés dans un travail pédagogique.
L’appel à candidature
Un appel à candidature, co-signé par le président de Région, Xavier Bertrand, les recteurs des Académies d’Amiens et de Lille, le directeur de la DRAAF Hauts-de-France et le Mémorial de la Shoah, a été envoyé par la Région à l’ensemble des chefs d’établissements des Hauts-de-France.
La Shoah en quelques mots
Six millions de Juifs européens ont péri durant la Shoah, dont près d’un million ont été assassinés dans le camp d’Auschwitz-Birkenau à lui seul. Parmi les 300 000 à 330 000 Juifs vivant en France métropolitaine en 1940, on compte 80 000 victimes. Parmi elles, 55 000 étaient des Juifs étrangers et 25 000 des citoyens français. 3 000 sont morts dans les camps d’internement en France, tandis que 1 000 ont été exécutés ou sommairement abattus sur le territoire français. Au total, 76 000 Juifs, dont environ 11 400 enfants, parmi eux 2 000 de moins de 6 ans, ont été déportés. Moins de 4 500 ont survécu.
(Source Mémorial de la Shoah)