Cinq bonnes raisons de voir l’exposition Goldorak à Amiens

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Jusqu’au 2 octobre, la Maison de la Culture d’Amiens vous propose de découvrir l’exposition De Goldorak à Goldorak de Denis Bajram. Une plongée monumentale dans les planches de la BD Goldorak et l’itinéraire de son auteur, Denis Bajram. Énorme coup de cœur de la Région Hauts-de-France !

Une exposition sur la réalisation d’une BD d’un héros de dessin animé des années 80 ? Dis comme ça, ça ne vous tente pas. Et pourtant, il ne faut surtout pas manquer cette exposition phénoménal (rien que ça !). Découvrez cinq bonnes raisons de ne pas la rater.

1. Pour (re)découvrir Goldorak

Goldorak, pour les plus jeunes, ça ne vous dit rien. C’est pourtant le héros de toute une génération qui a grandi devant les épisodes de ce manga japonais devenu dessin animé cultissime dans les années 80.
74 épisodes diffusés à la télévision française à partir de 1978 pour raconter les aventures du prince Actarus et de son robot géant de 30 mètres piloté de l’intérieur, avec ses « astéro-haches », ses « mégavolts » et ses « fulguropoings ». En résumé : Actarus, jeune prince extraterrestre fuit sa planète Euphor après le massacre de son peuple par les forces maléfiques de Véga. Il arrive sur Terre avec un robot, Goldorak, et va défendre la planète bleue des nombreuses attaques de l’empire de Véga installé sur la Lune. Goldorak traite aussi des problématiques contemporaines : le refus de la violence, la place des femmes, l’écologie… Bref, il faut découvrir le phénomène Goldorak si vous êtes passés à côté jusque-là.

2. Pour les dessins et l’univers de Bajram

Denis Bajram est un génie du 9e art et notamment auteur de la très célèbre série de bande dessinée de science-fiction Universal War One et Universal War Two. Fan de la première heure de Goldorak, il lui a même consacré sa première BD… à 10 ans ! Un petit album de 20 pages dont on peut découvrir quelques planches dans l’exposition. Quarante ans plus tard, il renoue avec le héros de son enfance en publiant une bande dessinée intitulée simplement Goldorak. Un projet monumental, approuvé par Gō Nagai, le père de Goldorak himself (!), qui mettra cinq ans à voir le jour.

Retrouvez notre interview de Denis Bajram ici

Denis Bajram a travaillé avec quatre autres artistes français et amis, Xavier Dorison, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo. À sa sortie en octobre 2021, la BD a rencontré un énorme succès auprès des fans nostalgiques de Goldorak, mais pas que. Les lecteurs de manga, plus jeunes, s’y retrouvent aussi et un véritable engouement renaît autour de Goldorak, comme en témoigne l’explosion des visionnages des épisodes du dessin animé sur le web. « Avec cet album, on a rajouté un dernier épisode de Goldorak, un peu comme un film hollywoodien, explique-t-il. La bande dessinée raconte en effet la suite des aventures de Goldorak. Il y a un public nouveau pour ce robot géant. On a ressuscité l’histoire humaine d’Actarus aussi. »

3. Pour la scénographie monumentale

Denis Bajram s’est particulièrement investi avec Marie-Luz Ceva, la commissaire de l’exposition, pour concevoir cette exposition. « Nous avons fait des choix très visuels« , explique-t-il. « Goldorak est un géant robot de 30 mètres et dans l’exposition, il fait six mètres de haut, décrit Marie-Luz Ceva. On a utilisé les murs de la Maison de la Culture pour y mettre des planches entières de la BD ». Des tirages agrandis pour permettre au public de véritablement plonger dans l’œuvre. « On a agrandi les images, retiré les bulles, confirme l’auteur. L’idée était de parler du phénomène Goldorak, sans être trop lourd. »  Et c’est très réussi !

« C’est assez phénoménal, ajoute Marie-Luz Ceva. Sur ces agrandissements de 6 mètres sur 3, la qualité des dessins et des détails est quasiment identique à celle de la BD ! » Tous les aspects de la bande dessinée y sont montrés. Chaque étape, du brouillon à l’encrage, en passant à la mise en couleur et l’épreuve finale. « On a l’impression d’entrer dans un film. La BD est très dynamique. Tout en étant très respectueux de l’œuvre initiale de Gō Nagai, les dessinateurs ont réinventé Goldorak avec un trait de dessin très contemporain au carrefour du dessin franco-belge, des Marvel et du manga », ajoute Marie-Luz Ceva. On y trouve également tous les objets de collection de Denis Bajram sur Goldorak. Une vraie mine d’or pour les fans !

4. Pour le lieu : la Maison de la Culture d’Amiens

« Je suis un vrai militant de la médiation culturelle et une MCA (Maison de la Culture), c’est ouvert à tous ! », affirme Denis Bajram. Avec cette exposition, mais aussi avec le cinéma via le festival international du film d’Amiens, le théâtre, la musique ou encore la danse, la Maison de la Culture d’Amiens* est un lieu pluridisciplinaire au cœur du territoire et ouvert à tous. C’est tout l’héritage d’André Malraux qui inaugura en 1964 la première Maison de la Culture…à Amiens !

« La Maison de la culture est effectivement ouverte à toutes les disciplines artistiques et en particulier à la bande dessinée qui, grâce au travail de l’association On a marché sur la bulle*, est une vraie pépite pour Amiens et toute notre région, confirme Laurent Dréano, directeur de la Maison de la Culture d’Amiens. Notre ambition est de permettre au plus grand nombre de se divertir, d’attiser sa curiosité ou de ressentir une émotion à la découverte d’œuvres d’art, qu’il s’agisse d’expositions, de cinéma, de spectacles, concerts, etc… Si vous hésitez, commencez par des noms que vous connaissez, Goldorak (ou Chantons sous la pluie début octobre ! ) et laissez-vous surprendre. »

Alors, on n’hésite plus et on pousse la porte de la Maison de la Culture d’Amiens ! En plus, les expositions sont gratuites !

5. Pour le lien affectif de l’auteur avec Amiens

Dans la première partie de l’exposition, au rez de chaussée, consacrée au travail de Denis Bajram, on y voit ses premières planches de dessin et notamment celles de son album consacré à Goldorak quand il avait 10 ans. On découvre également des photos de lui, sa vie professionnelle et personnelle et son lien avec Amiens. Vivant en Normandie tout près de Bayeux, il a plusieurs attaches avec la petite Venise du Nord. Outre, la communauté de gamers amiénois avec qui il joue régulièrement en ligne et le meilleur ami de sa femme, témoin de leur mariage, qui habite Amiens, Denis Bajram a une connexion très forte avec la ville d’Amiens via son festival, les Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens*. Invité dès 2003 à y participer, il apprécie particulièrement ce festival dédié à tous. C’est d’ailleurs lui qui a réalisé l’affiche de l’édition 2022.

* le Festival « Les Rendez-Vous de la bande dessinée d’Amiens et la Maison de Culture d’Amiens » sont tous deux soutenus par la Région dans le cadre de « la Région proche du quotidien ».





Source de l’article

Région Hauts-de-France